Cher Lucien,

Si je devais mettre un titre à ce texte, ce serait :     « LE PETIT JUNIOR »

Voici quelques souvenirs de ta vie au TC Carouge à travers ma mémoire, à travers les yeux de « TON PETIT JUNIOR » , comme tu m'as encore appelé il y a quelques temps ... C'est en effet lorsque j'ai eu 40 ans, tu m'as dit cette phrase : « si on m'avait dit un jour que mon « petit junior » aurait 40 ans !

Et oui, comme tu le vois, le temps passe pour tout le monde.

Alors, c'est avec mes yeux de « petit junior » que je vais te rappeler quelques souvenirs des toutes ces années.

- Je me souviens, j'avais 12 ans, tu m'avais inscrit à mon 1^er championnat genevois et après ma défaite au 1^er tour contre B. Andersen, tu avais eu ces mots pour me consoler :
« Ne t'inquiète pas, l'année prochaine tu battras son frère, qui est encore plus fort que lui. » Et tu avais eu raison.
- Je me souviens aussi des déplacements aux Championnats Suisses, tu avais même loué un mini bus pour descendre dans le Tessin.
- Je me souviens de ton calme, sauf une fois, lors d'une belle engueulade avec Madame Szocoloski. Elle l'avait méritée et elle doit encore s'en souvenir.
- Je me souviens des Championnats Suisse organisés ici en 1975 avec ton frère Roby et tous les amis du TC Carouge.
- Je me souviens que tu as été champion suisse des professeurs en double avec Peter Holenstein.
- Je me souviens de tous ces week-ends d'interclubs avec son lot de joie et de larmes.
- Je me souviens des pique-niques du dimanche dans le champ là-bas derrière et des piques niques en montagne.
- Je me souviens de tes 50 ans, fêtés avec mon père ici même en hiver 1977. Tu avais reçu, de mémoire, des skis de fond, qui, je m'en souviens aussi, sont restés tout l'hiver sur le toit de ta voiture.

J'en oublie certainement encore beaucoup, mais je me souviens aussi de tes passions pour : Le golf, la photo, la cuisine, la musique et ... le tennis, bien sûr.

Et cette passion pour le tennis, tu l'as encore aujourd'hui, plus que jamais. Pour l'illustrer, deux images :

En novembre 2005, je suis au Pavillon des Sports, un samedi soir, il est 18h, je regarde un match de basket de LNA et je te vois dans les couloirs. Je me dis, Lucien aime le basket maintenant, mais non évidemment, tu es là pour faire démarrer des matches d'un tournoi junior dans la salle du Pavillon.

Et puis pas plus tard que mercredi dernier, nous mangeons avec les d'Espine comme tous les mercredis, tu viens nous saluer, comme tous les mercredis, on discute et tu nous dis, fier et heureux, que tu as ce week-end plus de 60 gamins aux championnats genevois au Pavillon des sports. Et là, dans tes yeux, je vois et je lis la passion, et crois-moi, Lucien, mercredi, tu avais le regard heureux « d'un petit junior » .

Alors, Lucien, je te souhaite de continuer encore longtemps à rêver et à faire rêver tous ces petits juniors.