TC CAROUGE 1968-2008

Préambule

Sous-section du club de football Étoile-Carouge, le TC Carouge a été fondé en 1921 et comportait alors, un court construit par les premiers membres à côté du Stade de la Fontenette. Après avoir fusionné avec le Tennicia de la rue du Tunnel en 1955, malgré ses 4 courts et sa petite buvette le long du canal Sylvant, il devint vite trop exigu. En 1967, sous la présidence du regretté Jacques Guillermin, le TCC s'installe à Pinchat. Enfin !

Première décennie : 1967-1977

En 1967, année d'élections municipales, Jean Valencien, alors conseiller administratif responsable des Sports, fait de ce nouveau lieu sportif un élément de sa campagne électorale. Un magnifique Club House et 7 terrains en terre battue sont construits en un temps record; un certain Jan Kodes, qui deviendra un des meilleurs joueurs de son époque, inaugure les 2 courts centraux avec son équipe tchèque.
La buvette? jusqu'en 1980, Roby Frenzel va concocter une cuisine très … exotique au grand désespoir de son épouse Lily, alias Tata idole des enfants, qui n'ose pas toujours les servir, ni même les facturer.
Au début de cette décennie, le club était dirigé par un comité de fumeurs de cigares très machos dirons-nous… et, dès 68, la précision sera de règle avec le président et non moins excellent tennisman, René Barro et ses PV rigoureux.
L’enseignement est dispensé par deux professeurs Lucien Macheret, toujours actif et Gérard Tanner. Chacun avait SON style d’enseignement. Début 70, Lucien Macheret crée l’école de tennis pour les enfants, activité qui aujourd’hui encore rencontre un énorme succès.
En 1971 naquit le bulletin du club où les rédacteurs successifs narraient les péripéties de la vie de nos membres, les exploits sportifs et les potins qui faisaient parfois frémir certains membres.

En dehors du tennis, certaines activités rencontrent un grand succès :
Les rallyes permettant cette fois aux intellos de briller … la pétanque, source de calme et de détente, les cartes dont les parties durent jusqu'au petit matin parfois. Il est une légende … un jeu de cartes aurait été défenestré par un homme, grand, blond et particulièrement énervé …
Aaah et la gym de Roudoudou … et ses parties de basket extrêmes; conclues tantôt par un doigt ou une jambe cassés, tantôt une langue mordue …
Et la raclette des vendredistes ? Plus de 100 convives réunis à chaque fois pour un jour assister à la destruction d'un servir-boy dont un ancien trésorier à voulu se servir pour traverser la salle. Rodéo raté…
Et si je vous parle de tournois, vous souvenez-vous du tournoi phare ?
Le fameux tournoi des ménages qui permettait aux épouses d’avoir le plaisir de jouer une fois par année avec leur mari (je vous rappelle que nous parlons de la décennie 67/77). Le prix orange récompensait le couple le plus harmonieux (il y avait peu de candidats), et le prix citron le couple le plus désagréable … là les candidats étaient nombreux !

Durant cette décennie René Barro céda sa place à TacTac. Celui-ci, qui fut un grand politicien carougeois, ouvrit son comité à la gente féminine. La première dame, Geneviève Duffaud, secrétaire du comité, fut suivie très rapidement par Mady Rickli. TacTac a toujours eu une forte personnalité, et aimait bien imposer ses idées ce qui parfois occasionnait des séances houleuses.

En 1973 l'installation de la bulle permit aux joueurs de s’adonner à leur sport favori durant l’hiver. Un nouvel exercice était né, le montage et le démontage de cette bulle, par une vingtaine de dévoués membres.

Les grands événements du TCC de cette décennie ?

- Le championnat suisse des professeurs en 1969.
- Le championnat suisse juniors en 1975, vous souvenez-vous du vainqueur ? Un certain Heinz Günthard.
- La naissance du Tournoi William Thomas qui réunit les meilleures raquettes du pays.

Tous ces événements ont été gérés de main de maître par notre ami et regretté Robert Macheret, cheville ouvrière du TCC durant plus de 30 ans.

Nos membres se mirent en évidence en trustant les titres cantonaux et romands et nos juniors glanèrent des titres de champions suisses aussi bien en simple qu’en double.

Deuxième décennie : 1977-1987

Nous voici en 1977, sous la présidence de Tac-Tac qui cède son sceptre en 1985 à son vice-président André Uldry qui est suivi du même fidèle comité.
En 1981 Roby et Tata furent remplacés par Freddy Serrat pendant 5 ans.
André, qui savait faire la fête, organisa de nouvelles soirées :

- La soirée Loto qui chaque année rencontrait un grand succès
- La reprise de la soirée raclette
- Le 1er août avec feux d’artifice, (les chefs-artificiers étant Gérard Zufferey et Jean-Daniel Sigel)
- La soirée de l’Escalade
- Et la fameuse nuit du tennis, avec musique sur les courts, lors de laquelle chaque participant sortait sa plus belle nuisette.
Cette nuit du tennis est née de Laurent Mégevand, dit Léon, qui nous a quittés bien trop vite. Il a su être un animateur extraordinaire et nous a orchestré des soirées mémorables … Certains doivent encore avoir les oreilles qui résonnent des hits du moment, (c’est la chenille qui démarre, c’est la salsa du démon, sans chemise sans pantalon ...).

Ce furent les années d’or du TCC. Devant l’affluence des convives l’accès à la buvette fut interdit le week-end aux non-membres.
En 82 un étage fut ajouté sur le club house avec un appartement pour le restaurateur, une salle de comité et un bureau. Et, enfin, soulagement pour le comité … une secrétaire fut engagée, Quinette Wieland, hélas elle aussi trop tôt disparue.

Troisième décennie : 1987-1997

Cette troisième décennie débute par un changement de tenancier, Mmes Nathalie et Véronique Macheret suivies de près par Jacky Baulet, qui en rédigeant sa carte de menus en anglais avait dû confondre le TC Carouge avec le TC International.
Le tournoi des Marmottes, organisé par Pierrette en remplacement des MOTOS, rencontre un vif succès.

Arriva le fléau … le golf, qui priva le TCC de bon nombre de ses membres…
Finies les esclandres autours du tableau, plus besoin de tricher, les courts sont libres, trop libres … 1993 est la première année où toutes les demandes d’admission ont pu être honorées et à partir de 1994, il n’y a plus ni liste d’attente, ni commission d’admission, tous les nouveaux membres sont les bienvenus.
La même année, Pierre et Soko Sironi, quittent la buvette après 6 ans et LE Chef de cuisine Dominique Blanche, vient chez nous une année.
En 1995, tournant décisif avec la démission de tout l’ancien comité et l’arrivée de Marc Nobs et de sa nouvelle équipe. Marc, personnage important dans le paysage carougeois puisque conseiller administratif et plusieurs fois maire de notre Cité.
Après quelques arrivées et départs subits, Fabien Bonvin, nom prédestiné pour un barman, sert, pendant 2 ans, bon nombre d’excellents apéritifs à une clientèle qui n’est plus très en osmose avec la clientèle habituelle d’un club sportif !
1997 voit un fait divers peu banal pour un club de tennis. Heureusement plus de peur que de mal pour 2 joueuses de tennis qui, sortant du vestiaire… sont menacées par 2 individus armés d’un pistolet. Qui a dit que le tennis n’était pas risqué !

La décennie se termine par un changement de secrétaire en 1993 en la personne de Christiane Jaquet et une présidence par intérim assurée par Robert Macheret en 1993 et 1994.

Quatrième décennie : 1997-2007

La buvette voit arriver Bernd et Cathy Koennecke en 1997. Bernd était un excellent cuisinier aux idées bien arrêtées. Il était paraît-il doté d’un excellent punch …
Champion d’Allemagne de boxe amateur. Un membre du comité d’alors a failli l’apprendre à ses dépens et n’a dû son salut qu’à son sens inné de l’esquive !
Après des passages éclairs de la famille Michaud et de Nicola Salvatore, arrivèrent enfin … enfin Chris et Nath qui nous concoctent toujours d’excellents plats dans une ambiance très conviviale.

Après des projets très ambitieux, le comité de Marc Nobs mène à terme un grand projet avec la commune de Carouge, la construction de la halle, avec toit ouvrant sur 4 courts en terre battue utilisée actuellement toute l’année pour le plus grand bonheur des membres.
1999 voit la fin de la présidence de Marc devenu Maire de Carouge.
Le club vit des moments difficiles, le comité ayant démissionné dans sa presque totalité, J.-Jacques Gerster préside 6 mois avant de passer le relais à notre TacTac qui, tel Zorro, vient à la rescousse et est nommé manager général de 2000 à 2003.
Il faut relever l’organisation du tournoi satellite de 2000 à 2004 qui voyait s’affronter d’excellents joueurs suisses et étrangers venant de tous les horizons, à la recherche de points ATP pour entrer dans les classements mondiaux.
Les nombreux tournois juniors, comme la Coupe LM ou le Tournoi Baering-Brothers qui ponctuent chaque année les saisons de la section juniors du club dont l’activité se déroule depuis de longues années sous la direction de Lucien Macheret et Jean-Michel Audibert entourés d’excellents professeurs et moniteurs et est citée comme exemple par les dirigeants de SwissTennis.
À deux reprises, une équipe juniors B a été championne suisse !
À noter également les nombreux tournois organisés par toute une troupe de bénévoles :

- le tournoi du soir,
- le tournoi réveil,
- le tournoi de double,
- la "coupe des Wyss" etc...
- Et bien sûr le Tournoi national William Thomas qui est devenu le Kimmerle & Arthaud, nouveau sponsor.

Après le survol des faits marquants de ces 4 dernières décennies on peut dire que pendant les 2 premières, le TCC était un club familial dont le noyau était constitué par une quinzaine de familles qui passaient de longues journées, surtout les week-ends, au club.
Par la suite l’aspect familial a disparu, les événements festifs et autres soirées attirent moins de monde. La plupart des membres viennent jouer au tennis, comme certains vont au fitness. Ils ne jouent pratiquement que sur rendez-vous et les notent sur leur agenda. Certains ne doivent même pas savoir qu’il y a une buvette, encore moins un restaurant 

Le club aujourd’hui ?

Il est dirigé de main de maître par notre présidente Ursule Wyss et son comité mixte, depuis 5 ans.
Josiane Rossy et son chien Kiki est notre secrétaire, après le règne de Christine Jaquet, le passage de Philippe Schawalder et de Corinne Pastor.
Au niveau de l’enseignement, Jean-Michel Audibert, fervent supporter des sportifs français, officie depuis plusieurs années à la grande satisfaction de tous.
Du côté sportif, le TCC met surtout l’accent sur la formation de base des jeunes, sans vouloir essentiellement en faire des champions. La compétition est bien représentée par un nombre raisonnable d’équipes interclubs et de nombreux succès d’équipes et individuels, surtout chez les juniors sont venus récompenser les efforts des dirigeants, sans dépenses excessives pour la gloriole du club.

Le bilan de ces 40 dernières années, comme celui des 46 premières à la Fontenette peut être qualifié de très bon, avec évidemment des hauts et des bas, mais tout de même beaucoup plus de hauts et on peut envisager la suite avec confiance, le TCC est sur de bons rails.

- Anouk Schmid (Deuza)
- Jean-Daniel Sigel
- Jean-Pierre Tagliabue
- Ursule Wyss
- Anna Delfino